Environnement

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Le site est enclavé en grande partie dans le site de grand intérêt biologique (Rocher du Coucou) et à proximité immédiate d’une zone Natura 2000. Quel sera l’impact sur la faune et la flore et spécialement les oiseaux ?
Un site Natura 2000 est une zone qui a été désignée par le Gouvernement Wallon pour répondre à une législation européenne afin de veiller à la protection de la qualité de l’environnement en ce compris la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.

Un site de grand intérêt biologique (SGIB) est une zone dans laquelle l’Observatoire Wallon de la Faune, la Flore et des Habitats (OFFH) considère qu’elle abrite des populations d’espèces et des biotopes rares ou menacés ou qu’elle présente une grande diversité biologique.

Sommes-nous prêts à sacrifier ces trésors de biodiversité aux caprices de certains ?
L’afflux de touristes ne nuira-t-il pas au calme de nos communes rurales ?

Actuellement, le volume touristique est globalement adapté à l’offre existante en terme d’accueil et n’impacte pas notablement notre vie au quotidien. Le caractère rural et authentique, la quiétude de nos campagnes seront-ils respectés par un tourisme de masse ?

Des exemples malheureux existent tels que Durbuy, Laroche, Achouffe, un tourisme de masse a rendu invivable, pour ses habitants, ses endroits à l’origine paisibles.

En dépit des affirmations du promoteur, prendrons-nous le risque de subir le même sort?

Dans le contexte climatique actuel, est-il pertinent d’envisager un tel projet énergivore en ressources naturelles ?

Pour maintenir à température, dans notre froide région, les logements, jacuzzis et autres piscines, les panneaux photovoltaïques et centrale biomasse pourront-ils compenser les quantités phénoménales de bois (importés ?) sans compter les trop nombreux déplacements en voiture personnelle de cette nouvelle population en transit ?

Dans le contexte des prévisions climatiques actuelles, quelle sera la recrudescence des risques d’incendies ?

2016 et 2021 ont montré que nos régions pouvaient aussi connaître des incendies de forêt. Le risque d’incendie d’origine humaine est proportionnel à la présence humaine. Plus de gens : plus de risques. Se promener en forêt est une chose, y résider en est une autre.

Les évènements météorologiques extrêmes, sécheresses et canicules ne feront qu’augmenter les risques.
Comment exclure le risque d’un mégot mal éteint, d’un feu allumé hors des endroits prévus ?

Comment seraient évacuées les énormes quantités d’eau usées ?

Le projet prévoit au moins une douche par chambre dans les gîtes, des jacuzzi, des piscines, un grand hôtel, un centre wellness,… Avec un nombre important de touristes et d’infrastructures, la consommation serait énorme.

Toute cette eau usée serait-t-elle infiltrée dans le sous-sol ? Rejetée dans l’Ourthe ?

Quelles seraient les conséquences écologiques, hydrologiques et géologiques de ces rejets ?

Quels seraient les impacts de ce projet sur l’écoulement des eaux et le risque d’inondation ?

Les inondations de cet été 2021, dans notre province nous ont montré que l’impensable pouvait avoir lieu. L’urbanisation engendre une imperméabilité des sols, une canalisation des écoulements. Cela participe largement aux phénomènes dont les conséquences catastrophiques sont encore bien présentes dans nos esprits.

Sommes-nous prêts à assumer cette responsabilité ?

Sachant que les sols mettent plusieurs milliers d’années pour se constituer, est-il envisageable de poursuivre leurs destructions ?

Il est démontré que les caractères physiques du sol sont rapidement et définitivement modifiés suite aux passages d’engins de chantiers, camions,…. Les conséquences en sont une moindre perméabilité aux écoulements d’eau de pluie mais aussi aux pénétrations des racines des arbres et des plantes.

La reconstitution des sols met malheureusement plusieurs milliers d’années pour se faire. Acceptez-vous de spolier les générations à venir d’un tel patrimoine ?

Quelles seraient les nuisances lumineuses subies par la population locale et la faune ?

La lumière émanant des nombreux gîtes, l’éclairage des parkings et des voiries impacteront la faune. Certaines espèces ont besoin de la pénombre pour se nourrir, chasser, …. mais certaines fuient simplement la lumière nocturne.

La pollution lumineuse est de manière étonnante une des plus graves pour l’environnement. De plus, devrions-nous supporter des paysages largement éclairés ?

Quelles seraient les nuisances sonores subies par la population locale et la faune ?

La présence de nombreux touristes en vacances, faisant la fête parfois même jusque tard la nuit, dérangera la quiétude des animaux de la forêt. C’est un fait.

Sommes-nous prêts à supporter l’écho dans les vallées avoisinantes des perturbations sonores émises par ces trop nombreux touristes ainsi que le bruit émis par les va-et-vient des nombreuses voitures traversant nos villages, de jour comme de nuit, en semaine et le week-end ?

Quels seraient les impacts des installations techniques (épuration, station biomasse) ?

Le projet de centrale biomasse présente de nombreuses contraintes techniques : taux d’humidité précis du combustible, espace de stockage nécessaire. Produire de l’énergie avec les déchets de bois récoltés sur le site ne serait-il pas utopique ?

Le projet se revendique « plus vert » en termes d’émission de CO2 mais peut-être moins en termes de rejets de particules fines et de métaux lourds !

Une étude d’incidence sur ces rejets de combustion, et sur les éventuels problèmes de santé qu’ils pourraient causer est-elle prévue ? Et ce, malgré les systèmes de filtration des fumées, non efficaces à 100%.